Développer l’intermodalité, le ferroviaire

Argument global à mobiliser : Le vélo combiné aux transports permet de rivaliser avec la voiture pour des trajets de moyenne et longue distance.

En effet, en étant plus rapides, plus économiques et plus confortables les trajets sont bien plus compétitifs qu’en voiture.Le ferroviaire est ainsi aujourd’hui sous-exploité, voire laissé à l’abandon malgré son potentiel : selon une étude du Réseau Action Climat, les investissements dans le transport ferroviaire ne sont aujourd’hui pas alignés avec nos objectifs climatiques.

Contre-arguments des élus

«L’état a déjà investi 4,75 milliards d’euros dans le ferroviaire lors du plan de relance! On a jamais autant investi dans le ferroviaire»

-Le niveau d’investissement annuel dans le réseau ferroviaire stagne depuis 2016 et reste insuffisant pour répondre aux enjeux de régénération et de modernisation du réseau1.

-Les annonces du plan de relance concernant le ferroviaire sont insuffisantes: sur les 4,75 mds € annoncés, seuls 650 millions € constituent de nouveaux crédits d’investissement.-Le réseau action climat préconise d’investir 3 milliards €/an jusqu’en 2030.

«Tout le monde ne peut pas prendre le train ou les transports en commun, il faut être à côté d’une gare et avoir suffisamment de train dans la journée». –Le système intermodal serait particulièrement adapté sur le territoire français du fait de la bonne couverture ferroviaire : 7 Français sur 10 habitent à moins de 6 kilomètres d’une gare2; «Si tout le monde prend le train ou le bus avec son vélo c’est l’anarchie. Et où est-ce que les gens vont mettre leur vélo à la gare?»-

La solution réside dans les places de stationnement vélo: aujourd’hui il existe environ 40000 places de stationnement à proximité des pôles de transport et la LOM prévoit 90000 places d’ici à 2024dans seulement 37% des gares.

-Si la SNCF estime que 6 % des clients TER arrivent à vélo à la gare, aux Pays-Bas, ce chiffre monte à 45 % des passagers de la Nederlandse Spoorwegen (principale société ferroviaire du pays) grâce notamment à un parking dans la gare d’Ultrecht de 15000 places (seulement 1150 places dans le parking de Grenoble)

«Faut arrêter d’embêter les automobilistes en périphérie, ils n’ont pas d’autres solutions.»

-Le développement de l’intermodalité vélo-transports terrestres dans les territoires répond à une attente de plus en plus marquée de la population : 88 % des Français sont favorables à cette mesure proposée par l’Alliance pour le vélo et 60% des personnes considèrent que l’intermodalité avec les transports collectifs reste un point noir notamment le stationnement en gare selon le Baromètre des villes cyclables de 2021.

-Et L’intermodalité constituerait une réponse efficace pour divers enjeux:

Un enjeu économique de réduction des coûts liés à la mobilité, à la fois pour la collectivité et l’usager: Une voiture individuelle coute entre 5 000 et 7 000 euros par an contre 500 euros pour le vélo.

Un enjeu social d’accès égal à la mobilité pour tous et toutes : en 2017, les ménages consacraient 11 % de leur revenu disponible à la voiture4;

Un enjeu environnemental et sanitaire en proposant une alternative de déplacement à la fois active, mais aussi moins polluante: 27,4 % des émissions du secteur du transport pourraient être évitées en facilitant l’interopérabilité du vélo avec les autres modes de transport.

Chiffres clés:

  • 7 Français sur 10 habitent à moins de 6 kilomètres d’une gare !

•En France  6 % des clients TER arrivent à vélo à la gare, aux Pays-Bas, ce chiffre monte à 45 % des passagers de la principale société ferroviaire du pays)

•27,4 % des émissions du secteur du transport pourraient être évitées en facilitant l’interopérabilité du vélo avec les autres modes de transport

•Le réseau action climat préconise d’investir 3 milliards €/an jusqu’en 2030pour le ferroviaire