ÉDITO
À pied, à vélo, en tram, favorisons l’écomobilité
Alain Juppé Maire de Bordeaux
L’une de mes principales fiertés, en tant que maire, est de constater, chaque jour, combien notre ville a changé et combien nos habitudes, au quotidien, se sont modifiées. L’évolution la plus visible et celle qui me réjouit sans doute le plus, c’est de voir toujours plus de Bordelais à vélo. Bien sûr, nous sommes loin de Copenhague, que je viens de visiter et où plus d’un tiers des déplacements urbains se fait à vélo, tout comme à Amsterdam d’ailleurs. À Bordeaux, nous en sommes à 10 % (*) mais il faut bien reconnaître que nous partions de loin. Il aura fallu les travaux de construction des lignes de tramway et les embarras de circulation concomitants pour que nous découvrions l’intérêt des déplacements cyclistes en ville. Il a fallu y croire, surtout être convaincu que cette mutation comportementale était incontou able et l’accompagner par la réalisation de pistes cyclables et l’installation de milliers d’arceaux de stationnements, par l’instauration du prêt gratuit de vélos aux Bordelais – une initiative unique en France ! – et la création de la Maison du vélo. Nous avons aujourd’hui 4 000 vélos en circulation et nous en achetons régulièrement de nouveaux. Bientôt, sera mis en place un dispositif de vélos en libre-service à l’initiative de la Cub et avec la participation active de la Ville. Nous devons prendre de nouvelles habitudes Nous le savons désormais, l’abandon de la voiture sur des trajets courts est une nécessité. Nous devons leur préférer les transports en commun, le vélo, l’auto-partage, la marche à pied pour aller au travail, faire ses courses, se balader, aller chercher ses enfants à l’école. Ils sont plus rapides, plus écologiques et bénéfi ques pour notre santé. De tels changements de comportements doivent être perçus dès le plus jeune âge. C’est l’objectif des pédibus qui ont vu le jour dans certaines écoles bordelaises : les enfants, accompagnés de parents qui assurent leur encadrement, rejoignent en groupe leur établissement à pieds, animant dès le matin les rues de leur quartier. Toutes ces initiatives d’écomobilité sont en phase de généralisation et démontrent bien une vraie prise de conscience de la notion de développement durable. Un récent sondage fait d’ailleurs apparaître que 78 % des Bordelais y sont très sensibles. Il nous faut donc assurer ensemble le déploiement de toutes ses actions afin de poursuivre le développement d’une ville où il fera toujours bon vivre pour les générations qui nous succéderont.
Alain Juppé
(*) La part du vélo dépasse à peine 2% à Vannes.(NdlR)
Lire l’article complet de « Bordeaux Magazine » de septembre 2009 (pages 15 à 18)
